Précarité genrée, violences ignorées
CAMPAGNE 2023
La précarité et la pauvreté sont des formes de violences extrêmes qui sont trop peu souvent reconnues et dénoncées. En 2023, alors que le coût de la vie atteint des sommets et que les salaires peinent à suivre l'inflation, il est plus que temps de se questionner sur ce que nous acceptons en tant que société. Il est impératif de reconnaître et de remettre en question les normes inacceptables que nous tolérons depuis bien trop longtemps :
- Nous acceptons que des humains aient à choisir entre se nourrir ou se loger.
- Nous acceptons que les femmes soient moins bien rémunérées et que les produits qui leur sont essentiels coûtent plus cher.
- Nous acceptons que les travailleuses et travailleurs de la fonction publique soient exploités. Le dévouement de ces personnes qui assurent la continuité de nos services publics devrait être récompensé, mais trop souvent, elles sont sous-payées, surchargées de travail et confrontées à des conditions de travail déplorables.
- Nous acceptons que les personnes qui ont des casiers judiciaires soient systématiquement discriminées en emploi.
- Nous acceptons que l'accès à des services éducatifs à l'enfance soit difficile et que les parents s'appauvrissent.
- Nous acceptons que des aînées doivent vivre dans des conditions de misère extrême et de maltraitance financière.
- Nous acceptons que des victimes de violence conjugale ne puissent pas sortir de relations violentes par manque de moyens.
- Nous acceptons que les personnes trans et non-binaires doivent vivre dans un climat de violence et de stigmatisation constant qui les marginalise et engendre de multiples discriminations à l'emploi.
- Nous acceptons que plus de la moitié des Québécoises aient un salaire annuel inférieur à 30 000$ et que nos représentantes et représentants à l'Assemblée nationale s'offrent une augmentation salariale de ce montant.
- Nous acceptons que les peuples autochtones soient toujours considérés comme des mineurs incapables de gérer leur argent.
- Nous acceptons que des milliers de femmes sans statut soient maintenues dans des conditions de précarité extrême.