Alcool et baignade : un cocktail dangereux
Alors que la période des vacances estivales est bien installée, plusieurs organismes de prévention redoublent d’efforts pour sensibiliser les gens sur les risques de noyade liés à la consommation d’alcool. Selon les données de la Société de sauvetage, l’alcool serait en cause dans plus de 30 % des noyades annuellement au Québec.
La baignade : dangereuse, même en buvant peu
Même si une personne n'a bu que modérément, la natation est à éviter. Le baigneur alcoolisé a tendance à surestimer ses capacités et à être moins prudent. Il se met plus facilement en danger, même dans des eaux a priori sûres.
Consommer de l'alcool abaisse la faculté de jugement et diminue le temps de réaction. Elle augmente également le risque de choc cardio-vasculaire en raison de la vasodilatation, même dans une eau à 20, voire à 22 degrés.
Pour que la baignade reste un plaisir, il vaut donc mieux éviter de boire de l'alcool.
Navigation et effets néfastes
Sur l’eau, l’effet de l’alcool est multiplié par trois en raison de l’exposition prolongée au vent et au soleil, de la déshydratation, de la fatigue, en plus des mouvements de l’embarcation qui peuvent agir sur l’équilibre des personnes à bord. De plus, dans 65 % des cas, les victimes ne portaient pas ou portaient mal leur veste de flottaison individuelle.
Au Québec, il n’est pas interdit de consommer de l’alcool à bord d’une embarcation à quai ou à l'ancre, mais naviguer avec les facultés affaiblies constitue une infraction au Code criminel du Canada.
Selon la loi, les conducteurs qui présentent plus de 80 mg d'alcool par 100 ml de sang (le 0,08), sont en infraction criminelle. Les contrevenants s’exposent à une amende, un casier judiciaire, une interdiction de conduire, et une peine d’emprisonnement, dépendamment du nombre de récidives.